
La mort récente et tragique d’un enseignant d’éducation islamique à Chebba qui était harcelé par ses élèves sur les réseaux sociaux a poussé des collèges et des lycées dans les villes et les régions à strictement interdire l’usage des smartphones à l’intérieur des salles de classe. Sauf que les élèves connectés en permanence sur leur téléphone portable ne semblent pas voir d’un bon œil cette nouvelle mesure disciplinaire.
Une enseignante vient d’en faire les frais, cette semaine, dans un établissement secondaire à Sbiba (Kasserine). Celle-ci a été violemment agressée par son élève à qui elle a retiré son téléphone pendant le cours. La jeune fille en question était en train de parler au téléphone pendant que l’enseignante faisait cours. Gênée par le bruit, celle-ci a décidé de le lui confisquer loin de se douter des conséquences dramatiques qu’allait entrainer son geste. A la sortie du cours, l’élève la bouscule et s’acharne sur elle, en la frappant violemment et en lui tirant les cheveux.
Elle lui donne des coups de pied qui entraîne sa chute sur le sol. Après cette intervention musclée, la jeune fille récupère son appareil et quitte l’établissement devant ses camarades de classe qui ont filmé la scène dans l’indifférence la plus totale sans chercher à intervenir pour porter secours à leur professeur. Souffrant de plusieurs contusions sur tout le corps, la victime, en état de choc et qui a été hospitalisée, a décidé de déposer plainte.
S’exprimant à la radio, Abdelnabi Toumi Secrétaire Général du syndicat régional de l’enseignement de base de Sbiba a dénoncé cette agression tragique, s’alarmant notamment du fait que l’enseignante a été rouée de coups sans que surveillants ni les élèves ne s’interposent pour la défendre et la protéger contre les coups de leur camarade. Cet incident tragique pose encore une fois le problème de l’absence de discipline dans les établissements scolaires qui a ouvert la voie à tous les abus.
Dr Anouar Jarraya
6 décembre 2024 à 17:27
Dr Anouar Jarraya Tunis
Nous voici arrivés à « l’école de la violence » que nous appréhendions dans un écrit qui remonte à 1992-Les bureaux d’écoute avaient disparu dès 2009-